THEÂTRE




LES BOUIFS













 Dauphiné Libéré du 26 mai 2019







"Prof certifié honoraire français/russe, théâtreux et ex-comédien amateur,

à

Claude Palcoux comédien dans "Les Bouifs"



     Après les inquiétudes et les doutes dont tu m’avais fait part, je m’attendais à une prestation d’amateurs comme j’en ai vu souvent sans que pour autant, elles déméritent. Or, jeudi soir, j’ai vu un spectacle quasi professionnel. Quelques petits problèmes ne m’ont pas échappé mais ils ont été effacés par un enchaînement et un sang-froid dignes de professionnels.
     En ce qui concerne ton jeu, je pense que tu as dû être satisfait. J’ai été frappé par ton naturel, par ta justesse. J’ai repéré le ton , les mimiques sans doute étudiés avec le metteur en scène , qui « tombaient » et » sonnaient » justes. Beau travail des acteurs mais aussi du metteur en scène qui , à travers ses quelques propos, m’a paru un excellent pédagogue équipé d’une sacré « boussole » .
    J’ai trouvé également excellent le super-patron fils à sa maman. Il convenait qu’il surjoue , ce qu’il a fait remarquablement. Même chose quand tu tiens le rôle du député nouvellement élu. Après la mise en garde du communiste ( parfaitement conforme à la réalité historique et les communistes avaient bien raison !) tu rends parfaitement l’inquiétude et la déstabilisation de l’élu ( désemparé, tu cherches quelqu’appuis autour de toi, en vain !) qu’ont ressenti les sosses et les rad-sosses à l’époque.
     J’ai beaucoup apprécié le texte, son exactitude historique ainsi que le tour de force qui consiste à condenser sans caricature, plus d’un siècle de luttes ouvrières avec les ravages d’un système dont le but est la rémunération du capital au détriment du bien-être de ceux qui produisent, de fait, la richesse. Au tout début de la pièce, à un moment, le « vieux » bouif avec son marteau et avec son bon sens de producteur de plus-value, cite presque mot pour mot K. Marx.
     Dans la salle, la moyenne d’âge des spectateurs était élevée. Bien que peu politisés au sens où je l’entends, le jeu des acteurs, le texte , les ont manifestement touché, je l’ai entendu. C’est clair, tout sonnait JUSTE.
Bravo. Du théâtre populaire comme je l’apprécie.




*


Chroniques "des Romanais et la chaussure"

Jeudi 23 et vendredi 24 mai 2019

salle Jean Vilar Romans














Pièce en cinq actes
Mise en scène Juan Martinez





En cours de répétition.

Sera jouée en mai 2019

...
H.J. Dumas
C'est le Courrier... Voilà ce qu'il dit : "Nous avons annoncé tout ce qui peut intéresser l'Exposition Universelle qui doit réunir à Paris, les produits des arts et de l'industrie de tous les pays...
A. Guillaume : 
De tous les pays ! C'est beaucoup ça ! L'Ardèche même avec la Drôme, c'est quand même pas... un petit pays.
H.J. Dumas : 
Oui, j'ai bien dit de tous les pays ! Exposition, U, ni, ver, selle ! Vous savez ce que ça veux dire ? Tout l'u, ni, vers !
Marie : 
On avait compris ! C'est pas un avocat, c'est un papegay cet homme ! (vieux français pour perroquet) Comme mon Jacquot ! (Elle fait le perroquet) J'vais lire, j'vais lire, j'vais lire... 
H.J. Dumas : 
Je peux poursuivre ? 
F. Guillaume : 
Qui est-ce qui est poursuivi maître ?
H.J. Dumas : 
"... Nous sommes heureux d'avoir à produire la liste des noms des fabricants et industriels des deux départements de la Drôme et de l'Ardèche qui doivent y concourir. Celle de l'arrondissement de Valence comprends 31 noms..."
A. Guillaume : 
Y va pas nous lire tout le journal ?
F. Guillaume :
J'entends rien de c'qui dit ? Bon Diou ! Faudra garder ce journal pour allumer le feu ou le découper pour les cabinets ! 
Marie :
Finissons-en ! Oui, finissez ! 
H.J. Dumas : 
Je passe quelques phrases. "..."une industrie importante par le bon marché de ses produits, c'est celle des chaussures à la mécanique importée à Romans par... monsieur... ? Par monsieur François Barthélémy Guillaume !
Tous : 
Ouah ! Bravo ! (applaudissements)
F. Guillaume : 
Comme quoi y fait aussi des choses bien le Badinguet avec son "esposition" universelle !
C. Dumas :
Je n'aime pas quand on raille l'empereur Napoléon III. C'est un grand homme ! 
M. Bossan : 
Un grand homme, un grand homme, un usurpateur ouais ! Vive la République !
H.J. Dumas : 
Attendez, attendez, c'est pas terminé ! ...Les souliers cloués qu'il envoie à l'Exposition, Universelle, étonneront par le prix auquel ils sont cotés, non moins que par l'élégance de leur confection...













*




LA FIN DE DON JUAN

 Théâtre

( Dossier et projet de réalisation en cours à Paris )

SYNOPSIS :
Don Juan se trouve chez le psychanalyste car il va très mal. Son pouvoir de séduction n'opère plus, il est devenu impuissant.
Les femmes ne le regardent plus comme avant, elles ne le voient même plus.
Pire, elles affichent désormais très librement leur attirance envers les hommes qui leur plaisent et se moquent bien des séducteurs machistes.

Extrait :
Don Juan : (au psy) Je n'aime pas votre divan... Trop étroit... Trop dur... Trop... En fait, moi, Don Juan, je ne me suis jamais couché... dans un lit. Enfin, je veux dire : tout seul dans un lit. Et votre présence, un homme tout près, m'indispose. Je n'ai jamais été attiré par l'inversion, moi !
(s'assoit au bord du divan ) Mais des lits avec des femmes (sourit triomphant)... croyez-moi, mon cher, j'en ai froissé quelques-uns ! 
Psy : ...
Don Juan : (reste debout et soudain fragile) Moi qui avais une santé de fer malgré les âges traversés, je ne vais plus très bien, docteur... (pirouette) Au fait, comment dois-je vous appeler ? 
Psy : ...
Don Juan : Monsieur, professeur, docteur, gourou, mage, sorcier ? Sorcier ! Voilà qui nous va bien. Ne suis-je pas moi-même sorcier ? Sorcier de l'amour depuis quatre siècles. En effet, ne possédais-je pas ce don d'envoûtement, d'enchantement qui séduisit tant de femmes ? Ce don... qui fit et fait rêver encore tous les hommes. Ce don ! Inscrit jusque dans mon nom ! Ce don : charmeur, irrésistible, conquérant, si... flamboyant, et toujours vainqueur !
Psy : ... 
... 
Don Juan : Quatre siècles d'aventures amoureuses sans un échec ! Et puis (s'agite, s'étouffe, s'étrangle), et puis presque brutalement... je suis devenu... IMPUISSANT ! Impuissant, moi ! Mi un mito !
...


*


LA FIÈVRE DE CHEVAL

ou le mystère du facteur d'Hauterives 

Coproduction :Théâtre du Rond-Point de Valréas et de
l'Association d'Arts et d'Envies de Romans

Mise en scène : Juan Martinez
Interprètes : Brice Quétel et Aristide Legrand
Chorégraphie : Sandrine Dussert
Vidéaste : Catherine Demeure
Musique : Zoë Keating
Lumière : Thomas Lacerenza
Décor : Roger Quétel
Costumes : Annie Macelin, Jacqueline Richaud







SYNOPSIS :

L’œuvre du facteur Cheval reste énigmatique et fascinante. On trouve pléthore d'hypothèses et autres élucubrations à propos du Palais Idéal, souvent simplistes, psychologisantes, moralisantes, esthétiques, jamais vraiment satisfaisantes.
Entre conscient et inconscient, le théâtre et l'humour vont tenter d’explorer la psychologie profonde du facteur d'Hauterives. Pourquoi et comment consacrer plus de quarante ans de sa vie à une construction réelle et onirique, sage et exubérante, locale et exotique, qui recueille toujours un immense succès ? 
La Fièvre de Cheval pose la question de la genèse de la création : liberté ou dépendance ? Jeu ou obstination ? Sublimation ou égarement ? Création accessible à quelques-uns seulement ou possible pour tous ? Cette fièvre de Cheval nous interpelle singulièrement, mystérieusement et parfois nous murmure : « Et toi, qu'as tu fait de ton talent ? » 

 

En dépôt au Palais idéal ou chez moi.









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